Pourquoi la dette infrastructure à impact est-elle pertinente en 2024 ? 


Vues sur les marchés26.02.2024

Chaque mois, LBP AM décrypte l’actualité du marché en vidéo. Aujourd'hui, Bérénice Arbona, Responsable Dette privée Infrastructure chez LBP AM, nous explique en quoi la dette infrastructures à impact est pertinente en ce début d’année 2024. 


​​​​​​​Après une année 2023 mouvementée, les investisseurs réévaluent maintenant leurs stratégies d'investissement et cherchent les opportunités offrant le meilleur couple risque/rendement. Notre conviction est que la dette infrastructure à impact climatique est particulièrement pertinente pour répondre à leurs attentes actuelles. Pour comprendre pourquoi regardons ce qui anime principalement les investisseurs aujourd'hui. Ils ont aujourd'hui trois préoccupations principales. 
 

La résilience au cœur des préoccupations des investisseurs

La première d'entre elles est la résilience. Les investisseurs veulent investir dans une classe d'actifs qui peut être résiliente dans le contexte macroéconomique actuel marqué par des taux d'intérêt et une inflation qui demeurent élevés, de la volatilité sur les marchés liquides, des tensions géopolitiques croissantes et un environnement macroéconomique difficile. Or, la dette infrastructure est une classe d'actifs défensive qui a prouvé sa résilience et offre une bonne protection contre l'inflation, grâce à la nature des actifs sous-jacents qui bénéficient de barrières à l'entrée élevées et d'un cadre réglementaire favorable. Aussi, les flux de trésorerie des actifs infrastructures sont moins liés aux cycles économiques que d'autres classes d'actifs.


Offrir une rentabilité ajustée au risque

Deuxième préoccupation des investisseurs, la rentabilité, ou plutôt la rentabilité ajustée au risque. Les investisseurs veulent investir dans des fonds offrant cette possibilité et un faible taux de défaut. 

La dette infrastructure offre aujourd'hui des rendements stables de 5 à 6% indépendamment des multiples de sortie. Notre classe d'actifs a directement bénéficié de la hausse des taux d'intérêt, car il s'agit d'un marché taux + marge de crédit. La prime d'illiquidité ou de complexité est toujours attractive pour les gérants capables de capturer l'alpha des marchés privés. Le faible taux de défaut de la classe d'actifs a été prouvé pendant la crise du Covid, et la valeur du package des sûretés permet à la dette infrastructure d'afficher des taux de recouvrement plus élevés que d'autres. 


Décarbonation & ESG : « la cerise sur le gâteau »

Troisième préoccupation des investisseurs : la décarbonation et l'ESG. Les investisseurs souhaitent également investir dans des actifs qui contribuent de manière positive et mesurable à la transition énergétique et à la neutralité carbone. Qu'ils dégagent de la performance financière est une condition préalable, mais ESG et impact en constituent la cerise sur le gâteau. 

Aux besoins massifs d'investissement pour relever les défis du changement climatique répondent des opportunités d'investissement tout aussi massives et diversifiées dans le domaine des infrastructures. Il faut non seulement construire de nouveaux moyens de production d'énergie renouvelable, mais également financer des secteurs innovants émergents tels que l'hydrogène, le stockage de batteries et les projets d'efficacité énergétique. L'expérience et l'expertise du gérant seront essentielles pour lui permettre d’établir des structures de financement adaptées au profil de risque de ces actifs. 

Être en mesure de produire des rapports ESG pertinents pour les investisseurs demandera de l'expérience aussi bien dans l'analyse ESG que dans la constitution des indicateurs de performance environnementale. ​​​​​​​

Étant donné l'accent mis par les investisseurs sur ces trois préoccupations, nous pensons que la dette infrastructure à impact climatique est particulièrement pertinente dans le contexte qui est le nôtre.​​​​​​​

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